Dimanche 27 Septembre et sa fameuse Gamelle Trophy…
Cette course reste mon plus beau souvenir de la saison 2008, ma première victoire là-bas est restée gravée en moi, notamment au moment de rentrer dans le dernier single d’arrivée ou tout le monde applaudi ! Quel pied ! Je me devais de revivre ça !
Dimanche, levé 6h15, je réveille Virginie et le gros bébé Kasper, un petit déj et hop c’est parti direction Sannois pour récupérer $eboss et Amélie, puis autoroute jusqu’à Sillé le Guillaume (72).
Une fois sur place le parking est déjà bien occupé, le camion de Saint-Lô arrive, c’est la fête ! Content de vous revoir en tout cas ! Deux ou trois caresses intimes (rituel de Saint-Lô) et 5 vannes plus tard on va vite fait chercher les plaques. N° 1, houaou, une petite pression en plus ! On se met d’accord avec les filles pour les ravitaillements* (c’est comme un ravita* Amélie), ce qui ne sera pas évident vu les très
faibles portions de route.
La tactique sera donc de partir avec une gourde pour faire les 25 premiers kilomètres relativement roulant, puis d’embarquer 2 bidons dont un dans le dos pour terminer l’épreuve.
La logistique mis au point me voilà parti pour un petit échauffement lors duquel je croise énormément de connaissances. Du coup le tour de chauffe ne sera pas très long ni intense…comme j’aime en fait !
Rendez-vous pour la mise en grille, il y a du beau monde cette année dont Jean Paul Stephan qu’on ne présente plus ! Cédric Chartier ! Damien Guillemet ! Rudy Decas ! Bref un beau plateau !
PAN ! Le départ est donné, je gicle pas trop mal et amorce le premier virage en 4 ou 5ème position. Dans la première longue ligne droite je me laisse dépasser tranquillement, le départ n’a pas était super rapide, les jambes sont là !
Quelques petites minutes se passent aux environs de la 7 ou 8ème place. Je mange de la poussière à volonté, ça croc sous la dent et j’en ai plein les yeux !
Ça m’énerve, du coup je me place en tête.
Le terrain est super plaisant, j’ai l’impression d’être en forêt de Montmorency !
Je regarde souvent derrière moi et je m’aperçois qu’il m’arrive de prendre quelques encablures d’avance. C’est bon signe !
Les 25 premiers kilomètres passeront ainsi avec 8 coureurs je crois.
Enfin les choses sérieuses commencent, une fois la chaise du diable passée le terrain devient plus accidenté et plus technique.
Très vite nous arrivons à partir à 3 avec Rudy et Damien, je prends les devants et au passage d’un ruisseau je loupe une flèche et amène mes compagnons de route sur un mur qui passe limite à vélo. Une fois en haut, surprise, plus de panneau et une fois de plus je me suis paumé !
Du coup on redescend vite fait en sachant que Cédric et Jean Paul nous ont dépassé en prenant le bon chemin.
Bien décidé à les reprendre au plus vite je me mets devant en ayant peur de louper un beau résultat juste en se trompant de chemin alors qu’il n’y a rien à redire sur la
qualité du fléchage !
J’arrive à les apercevoir au loin, ils ont environ 1 minute d’avance. Une succession de bosses me permettent de faire le forcing, Rudy et Damien ne suivent pas et je rentre relativement vite sur les 2 hommes de tête.
En reprenant Jean Paul, je vois son visage marqué et il me dit être sec !
Trois coups de pédale plus loin je reprends Cédric qui m’avoue être juste aussi.
Ils me disent de ne pas les attendre, je ne me fait pas prier et continu sur un rythme « marathon ».
Il reste 1 h 30 de course environ, maintenant il faut gérer les jambes et la mécanique !
Je n’ai pas de notion d’écart avec mes poursuivants car même si les difficultés s’enchaînent sans souci, je me retourne régulièrement pour
guetter un retour éventuel.
Enfin à 10 km de l’arrivée on m’annonce 1 min 42 d’avance, c’est le soulagement… sans souci majeur ça devrait me
suffire pour me ramener à l’arrivée en première place.
Je continu donc sur le même rythme, le panneau 5 km…hmmm !!! quel pied, la joie monte en moi, je sens mes yeux briller ! Un petit nuage m’emporte, les jambes tournent toutes seules, je ne sens même plus les difficultés…1 km, la foule m’acclame ! C’est le pied total, je savoure cet instant ! Puis viens cette dernière ligne droite et le passage sous l’arche d’arrivée, les bras levés ! INOUBLIABLE !
Maintenant la saison pourrait s’arrêter, peu importe ! Cette victoire est la plus belle de toute et me comble !
Je voudrais remercier l’organisation « Tourisme Aventure » pour leur sérieux, leur convivialité et la qualité de ce circuit qui font de la Gamelle Trophy une des plus belle course de l’hexagone !
A l’année prochaine ! Aurélien Collet
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